Le saviez-vous du 01/02/2024

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L’ENTRETIEN DE PRÉVENTION : Objectif ou intérêt = Obtenir des renseignements sur les différents outils juridiques

Tout commerçant, artisan ou dirigeant de société peut demander à bénéficier d’un entretien avec le président du tribunal de commerce ou un juge délégué à la prévention afin d’évoquer avec lui les éventuelles difficultés présentes ou à venir de son entreprise. Le président ou le juge délégué à la prévention pourra lui présenter les différents outils juridiques dont il peut bénéficier pour lui permettre de résoudre ses difficultés. Cet entretien vise exclusivement l’intérêt de l’entreprise, il est totalement confidentiel, gratuit et n’engage à rien.

LES PROCÉDURES AMIABLES

Lorsqu’une entreprise éprouve des difficultés d’ordre économique, il est parfois préférable, avant tout recours au juge, de tenter de régler ces difficultés à l’amiable. En effet, ces modes de règlement des difficultés vont se traduire par une négociation avec les créanciers de l’entreprise.

Ces modes de règlement interviennent avant tout état de cessation des paiements. Cela veut dire que l’entreprise éprouve des difficultés et souhaite les régler avant que la situation ne s’aggrave. Il existe plusieurs procédures qui permettent d’aboutir à des accords avec les créanciers. Cependant, ces dernières n’ont pas toutes les mêmes atouts. En effet, certaines seront plus à même de garantir une grande confidentialité et d’autres assureront une meilleure sécurité juridique.


LE MANDAT AD HOC : Objectif ou intérêt = Bénéficier des conseils et de l’assistance d’un spécialiste.

Le mandat ad hoc est un mécanisme qui permet de venir en aide aux entreprises qui éprouvent des difficultés d’ordre juridique, économique et/ou financier. Le mandataire ad hoc va rechercher des solutions afin de sortir l’entreprise de ses difficultés.

Dans quel cas peut-on avoir recours à un mandataire ad hoc ?  Il est intéressant de faire appel à un mandataire ad hoc dès la détection de difficultés au sein de l’entreprise. En effet, plus les difficultés sont traitées tôt, plus la perspective d’une procédure collective (sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire) s’éloigne. Le chef d’entreprise, qui pense que les problèmes rencontrés s’atténueront sans aucune intervention, est dans le déni. En effet, le mandat ad hoc permet d’agir en amont des plus grosses difficultés afin de résorber les problèmes rencontrés. En général, le mandataire ad hoc  va préparer avec le dirigeant un plan de redressement afin de pallier aux difficultés de l’entreprise. Ce plan de redressement peut être économique, social (comme une réduction d’effectifs) ou financier (investissements opportuns afin de dégager un maximum de bénéfices). La demande de nomination, donc le recours à un mandataire ad hoc, peut être faite uniquement par le chef d’entreprise dès lors que l’entreprise éprouve quelques difficultés. Le mandat ad hoc est souvent utilisé comme une phase préparatoire à une procédure de conciliation, voire de sauvegarde. Cette procédure amiable est totalement confidentielle.

 

LA CONCILIATION : Objectif ou intérêt = Parvenir à un accord avec ses créanciers

La conciliation a pour but de trouver un accord entre les créanciers et le débiteur. Cet accord permettra d’améliorer la situation de l’entreprise et de la libérer de ses difficultés.

Dans quel cas peut-on avoir recours à la conciliation ? L’article L.611-4 du code de commerce dispose que la procédure de conciliation est ouverte aux personnes exerçant une activité commerciale ou artisanale qui éprouvent des difficultés juridique, économique ou financière, avérées ou prévisibles, et ne se trouvent pas en état de cessation des paiements depuis plus de 45 jours. « Éprouver des difficultés juridique, économique ou financière avérées ou prévisibles » implique que la procédure de conciliation peut démarrer très tôt, dès lors que le dirigeant est en mesure de penser que des menaces pèsent sur son entreprise.

La durée de la mission du conciliateur est de 4 mois maximum, renouvelable sans que la durée totale ne puisse excéder 5 mois. L’ouverture de la procédure est confidentielle, sauf à l’égard du procureur de la république qui donne son avis sur les conditions de rémunération du conciliateur.

 

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